Mon chemin avec Charles de Foucauld ?

Après avoir pendant des années cheminé avec les équipes de la paroisse universitaire, j’ai cherché un groupe moins professionnel où se retrouveraient ...

Article mis en ligne le 1er juin 2016
dernière modification le 7 mars 2016

Après avoir pendant des années cheminé avec les équipes de la paroisse universitaire, j’ai cherché un groupe moins professionnel où se retrouveraient des personnes d’horizons variés. J’ai découvert « par hasard », au cours d’une retraite, la Fraternité séculière qui m’accompagne depuis une trentaine d’années !

Au début, notre fraternité se réunissait chez Adrienne, où chacun était accueilli avec une grande bienveillance. Cette simplicité d’accueil joyeux m’a beaucoup marquée. J’ai appris à voir en tout homme un frère, surtout s’il est peu ou pas considéré dans la société, simplement parce que fils du même Père. Je crois que nous remarquons peu que la fraternité est comme un microcosme d’Église. Je veux dire par là qu’elle permet à des personnes d’âges et de milieux très divers de se retrouver et de cheminer ensemble.

Charles de Foucauld m’a aidée à mettre Jésus au cœur de ma vie et ainsi avec la fraternité, j’ai découvert la place faite à l’eucharistie et à l’adoration. J’ai remarqué alors combien l’adoration vécue ensemble devant le Seigneur nous a liés les uns aux autres et m’a fait connaître autrement ces amis.

Charles de Foucauld a voulu être le frère universel. Si l’on regarde sa volumineuse correspondance, on constate qu’il s’adapte à ses interlocuteurs et les accepte tels qu’ils sont, et les sujets traités sont très variés ! Par son travail pour réaliser le dictionnaire touareg, il nous invite à apprendre la langue de l’autre pour mieux le comprendre et pouvoir entrer en dialogue avec lui. Cet apprentissage est long et demande un effort.

Nous cherchons à vivre dans la banalité du quotidien comme Jésus l’a vécu à Nazareth avant sa vie publique. Or notre spiritualité est une ouverture à l’autre dans sa différence grâce à une simplicité d’accueil et d’écoute. La place centrale donnée à Jésus dans l’eucharistie et l’adoration doit soutenir cet accueil. Aujourd’hui nous vivons dans l’immédiateté or il faut du temps pour qu’une plante pousse et nous avons à découvrir la patience de Dieu. C’est Dieu qui se fera connaître mais Il a besoin de nos cinq pains pour nourrir les affamés ! Nous avons à nous informer, à porter dans notre cœur toutes les situations du monde d’aujourd’hui et à apporter notre participation par la prière et nos moyens bien fragiles. Pour moi, c’est aussi cela être frère universel dans la fraternité Charles de Foucauld !

Chantal

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